Le collègue qui parle trop fort, le téléphone qui sonne, le bruit de l’imprimante ou du ventilateur, les voitures qui se garent, le brouhaha des gens à la machine à café.
Il y a des jours où même le tapotement des doigts sur les touches de l’ordinateur agace. Ne vous inquiétez pas, c’est tout à fait normal, surtout si vous travaillez dans un open space.
Le son a une influence psychologique, cognitive et comportementale sur nous, même si nous n’en sommes pas conscients.
L’enfer, c’est les autres, écrivait Sartre. L’enfer, ce sont les conversations des autres, pourrait-on dire aujourd’hui. La productivité d’une personne peut chuter de 66 % lorsqu’elle est exposée à des conversations à proximité, une situation constante et normale dans la plupart des cas, étant donné qu’environ 70 % des bureaux sont des espaces ouverts.
Pourquoi spécifier les conversations et non le bruit en général ? La raison est simple : notre cerveau dispose d’une « bande passante » moyenne d’environ 1,6 conversation simultanée, que nous ne pouvons pas éliminer. Même une seule conversation ne laisse donc que 0,6 « résidu » pour nos pensées et, par conséquent, pour nous concentrer et raisonner sur les tâches à accomplir.
Selon une étude de l’université de Stanford, les conséquences négatives sont encore plus marquées chez les personnes multitâches : celles qui ont l’habitude d’effectuer plusieurs actions à la fois ont plus de mal à se reconcentrer lorsqu’elles sont distraites par un collègue. Tous ces éléments expliquent parfois l’importance d’investir dans une cabine insonorisée.
L’exposition à un bruit constant a également des effets négatifs sur la santé, et ce à plusieurs niveaux. Tout d’abord, des problèmes d’audition, surtout pour ceux qui passent une grande partie de la journée au téléphone. En outre, il y a les problèmes de tension artérielle et du système cardiovasculaire en général. L’effet peut être résumé comme suit : le bruit agace et stimule le système nerveux qui, à son tour, libère du cortisol (l’hormone du stress) et accélère le rythme cardiaque. Le résultat final peut aller de problèmes circulatoires à des troubles du sommeil, en passant par des maux de tête récurrents et bien d’autres choses encore. Nous en venons ensuite à l’effet psychologique étroitement lié : une exposition excessive et prolongée au bruit conduit souvent à des situations de dépression ou d’agression sur le lieu de travail.
L’aménagement et les bonnes pratiques peuvent être des alliés infaillibles ! Voici quelques conseils :